Brèves de Novembre

Ils courent….Ils courent… ces messieurs

Novembre est le mois où généralement se pointe l’objectif de l’année, ou bien, la dernière grosse !

Commençons par le 1er de ces messieursJULIEN

Le Trail des Hospitaliers le 04/11/12 à Nant. Il l’avait dans le viseur depuis 1 an. Cet objectif massif de 75,5km et près de 4000m D+…….

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…..Il l’a dompté en 11H53  a (4)

Passons au 2èmeDAMIEN

Le Marathon du Cognac le 10/11/12 à Jarnac. Son 2ème et dernier de l’année en 3H41.

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Et enfin le 3ème : CHRISTOPHE

Le Marathon de la Rochelle le 24/11/12. Son objectif de l’année : tutoyer les 3H10….

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……. 3h14 à l’arrivée    applause05

– AURÉLIE reprend du service accompagnée de Julien, Damien et Edgie sur la Course de l’Automne à Montamisé……

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….mais, elle est où Aurélie ?

 

– Le  calendrier des courses 2013 en Poitou-Charentes est en ligne    ici

Un nouveau projet pour 2013    

 

Brèves d’Octobre

– Nico à réussi son premier semi le 15/10/12 à St Emilion malgré une fin un peu dure…… ici

– 7 Électrons libres sont au départ de l’échappée belle à St Maurice la Clouère (5 filles….2 gars)…….photos

– Challenge Jean Lebon : 7,5 Km – 129 classés   détails

Marianne 112ème (12ème SF); Christelle 113ème (13ème SF); Christine 121ème (13ème V1F); Damien 39ème (9ème V1H).

– Christophe se prépare pour le Marathon de La Rochelle.

– Julien et Damien terminent leur plan d’entrainement pour début novembre, respectivement les Hospitaliers et le Marathon du Cognac.

– Un nouveau lien ……

ET IL A PLU ! ! ! ! ! ! ! !    248

Les Brèves Mensuelles

C’est nouveau ça ?   Oui

C’est tous les mois ?   Évidemment

Ça dit quoi au juste ?   Ce qui c’est passé dans le mois en quelques lignes

Et ça sert à quoi de faire ça ?   A faire causer ……boisson.31

On résume :

Août :

Trail des Castors pour Christophe

50 Km de la Sologne des rivières pour Damien  accompagné de son « porteur de bidons » préféré  – Jacky (….quand il suit !!!)    clic   clac

Les Électrons Libres ne renouvellent pas le contrat avec son sponsor :  nous nous punissons nous-mêmes parait il……lol…12

 

Septembre :

Aurélie reprend l’entrainement après 3 mois de convalescence un peu d’aide  

Mélanie enchaine 2 courses sur une semaine   clic

Christophe fait 3ème SEH à la course des melons   clic   clac

Julien commence son plan d’entraînement pour le trail des Hospitaliers   info

Nico s’entraine enfin correctement pour le semi de St Emilion mi-octobre   clic

Maratrail de S Cyr : Christophe sur le 9 Km et Julien sur le semi.

Christine fait son premier canicross avec Edgie à la Rochelle …..  photo   vidéo1   vidéo2

Nouvelle page : plans d’entraînements……à vous de la trouver !

Retour sur « Le Grand Trail de Stevenson » par Julien

Ma participation s’effectue sous la forme d’un relais en équipe de trois coureurs 167 km/+5354 m. Mes coéquipiers pour l’aventure sont Delphine et Lucien. Moyenne d’age de l’équipe = 42,5 ans ….. Et ouais !!!

Jeudi 05 juillet :

Les sacs sont minutieusement préparés et vérifiés à peu près 3 fois. Tout y est (2 paires de chaussures en cas de crevaison, Short, tee shirt, manchette, épingles, montre GPS, sac d’hydratation, produits énergétiques …..) la  panoplie complète du Traileur.

23h30 : ZIP c’est fermé, une bonne nuit de sommeil, le réveil est prévu pour 06h30.

Vendredi 06 juillet :

08h00 : La bétaillère est chargée. Les « petits lapins du Gévaudan », surnom prêté à l’équipe par l’organisateur de l’épreuve, prennent la route direction Le Monastier sur Gazeille.

Ce sera le point de départ de notre belle aventure Cévenoles : LE GRAND TRAIL DE STEVENSON

 

Petit rappel historique sur ce fameux GR 70 :

« An l’an 1878, le 22 septembre plus exactement, un grand voyageur Ecossais et non moins grand écrivain (L’île au trésor, L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde…) Robert Louis Stevenson,28 ans, décide, accompagné d’une ânesse (Modestine) de parcourir les Cévennes. L’année suivante, il publie Voyage avec un âne dans les Cévennes, qui demeurent à ce jour un livre de référence dans la littérature de voyage. Son Périple s’effectuera du Monastier sur Gazeille à Saint Jean du Gard en 12 jours »

En l’an 2012, le 07 juillet plus exactement, sous l’impulsion et l’investissement complet d’une équipe de bénévoles passionnés de ce pays et de ce sentier, quelques 100 coureurs vont pouvoir suivre les traces de l’explorateur. Les 12 jours seront raccourcis à 3, et l’âne sera laissé au repos…

Parcours

Retour à nos moutons :

17h00 : Briefing de l’organisation. L’ambiance est détendue.

18h00 : Apéro offert ; Jus de fruit pour les 3 lapins du Gévaudan, Le rosé pamplemousse nous étant à priori déconseillé…

19h00 : Conférence sur la diététique des sportifs de la part de Karine HERY (Ultra traileuse française émérite mais aussi Médecin). Mes chers amis sportif, fini les aliments acides (fromages, produits laitiers, chocolat…. tout ce dont je raffole) et gavons nous d’oméga 3 (huile de lin, de perilla ou de chia…..). Même marcher pieds nus 10 min sur une pelouse humide à de fortes propriétés antioxydantes donc de récupération. Pffffff un truc de ouf cette conférence mais très intéressante . Mes amis la bière d’après course est autorisée voir conseillée à une seule condition…. Que je vous dévoilerai à la fin de cet article !!!

22h00 : Tente montée, matelas gonflé, dénudé, duvet refermé et bouchons d’oreille insérés, je tombe dans les bras de Morphée (…D devait déjà dormir ! ndlr).

 

Samedi 07 juillet :

4h00 : Ça bourdonne, ça chante……..Repeat

4h05 : ça vibre, ça braille……………STOP. Les lapins s’éveillent doucement de leur terrier.

4h30 : je rejoins mes 94 autres compagnons drogués d’aventure sportive, dans un gymnase emplis d’odeur de nuit, (je vous laisse imaginer).Que du bonheur !!! Les commentaires au sujet des aléas d’une nuit en communauté vont bon train autour du petit déjeuner (Ronfleur,  et pisseur, plutôt pisseuse à priori…. 😉 ont animé les débats durant la nuit, d’après certain rapporteur…..Que du bonheur je vous dit ! L’an prochain tous ensembles mes amis, promis !!!

Bref, pour ma part c’est gâteau sport, banane, thé et ….toilettes….. bien sûr. (Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris !).

5h30 : Prêt pour affronter le Pays du Velay. Au programme, 15km, 600D+.Appel des coureurs, ils en manquent 2. Tant pis !

5h40 : Coup de sifflet, laché de « lapins », 100m et première côte… En haut, les brumes se sont levées, le soleil pointe le bout de son nez derrière les vieux volcans du Velay. Magnifique !! Séquence émotion passée, je me prends au jeu de la course. Comme d’habitude, l’escadrille d’avions de chasse prend les devants…. Sans moi bien sur ! (De plus ils courent en individuels). Alors je cherche les concurrents des autres équipes, je ne vois rien, je pense être bien placé et donc profite un peu du paysage. C’est parfait, d’autant que mes jambes ne répondent pas bien présent encore, ni mes poumons d’ailleurs. Mi course, Lucien, le doyen des lapins, m’attend au détour d’un muret sur une partie goudronnée, et me crie « 3éme, 4min sur le 1er et 1min sur le 2ème, faut te réveiller mon grand ». Oups !!!! Heureusement, une belle descente technique se profile d’ici 1,5km. Tout ce qu’il me faut.

7h10 : Je passe le relais à Delphine en deuxième position avec un retard de 1’30 sur le premier. Merci la descente, mais les jambes sont dures et les sensations n’étaient pas très bonnes. Peu importe, la consolation est venue de la beauté du parcours !

Pas le temps de souffler, nous remontons avec Lucien dans la voiture pour encourager Delphine à une intersection et rejoindre le départ de la prochaine étape qui le concerne. En fait même sans courir, nous faisons toujours la course…

Lulu s’élance enfin dans l’aventure, toujours en deuxième position, place qu’il conservera et confortera jusqu’à l’arrivée. Nous nous trouvons  donc 50 km plus loin à Langogne aux portes des Cévennes.

Bonne collation offerte par l’organisation, et je me retrouve allongé sur une table. Cédric s’occupe de moi. Ces doigts malaxent, étirent, frottent et glissent sur ma maigre pilosité… 30 min plus tard et proche de l’endormissement, mes fibres musculaires sont comme neuves et peuvent de nouveau affronter l’étape de demain. Mais avant cela petite escapade touristique sur les bords du lac de Naussac, avec bière pour nous rafraîchir et reprendre quelques sels minéraux.

22h00 : Après un bon dîner en commun, toujours pris en charge par l’organisation, extinction des feux.

 

Dimanche 08 juillet :

4h00 : Ça pique un petit peu. Pourtant l’orage tombé 1H00 avant ne m’a même pas réveillé ! Petit déjeuner habituel et nous partons pour ½ heure de voiture afin de rejoindre le départ à Chasseradès.

5h30 : La « bête Féroce » m’attend, là, juste devant à quelques 500 m. En effet cette étape s’effectue sur les terres du Gévaudan…. Aucune déception, le décor est atypique, nous rentrons aussitôt dans une forêt de pins. Des lambeaux de brume flottent entres ces derniers. Le faisceau de la frontale ne parvient pas à transpercer cette humidité encore obscure. J’éteins. Lugubre. Ambiance Hitchcockienne…Sur ce j’emboîte le pas de Christian un collègue du PEC, qui lui s’élance sur une étape en individuel de 62 km ! Etant en souffrance, il me sera une excellente escorte pendant 6 km, le temps d’arriver au sommet de notre première belle côte…J’effectue les douze restants à allure soutenue, les jambes sont bien la maintenant (je suis à bloc). Je reconnais quand même le paysage à quelques kilomètres de l’arrivée (souvenir de vacances en Lozère). Au Bleymard, je passe le relais à Delphine en première position, toute surprise de me voir arriver si tôt… Son étape, de 20 km, commence par dix en montée avec 600 m de dénivelé. Bon courage !!!!

Pas de chance, en haut du Mont Finiels (1700m), un brouillard à couper au couteau la prive d’un formidable panorama. 1h15 d’effort non récompensé… La descente la mène au magnifique village du Pont de Monvert, ou Lucien s’élance prudemment, son étape étant un gros morceau à avaler (25 km et 900 m D+). 2h42 plus tard, nous sommes tous réunis sur les bords du Tarnon dans la belle ville de Florac.

Même rituel : douche, massages, dîner avec crudités aux pouvoirs antioxydants (décidément la conférence du premier jour est omniprésente). En rejoignant notre logis, nous croisons l’équipe logistique dirigée par Frederic Touret déjà à pied d’œuvre autour d’une table recouverte de cartes IGN. Autant dire que pour tous les organisateurs et bénévoles, la nuit sera encore très courte !!!

22h30 : Je me glisse dans mon duvet.

Au bilan de cette deuxième journée, de superbes paysages plein la vue, surtout pour Lulu qui court sous le soleil et une deuxième place au général confortée.

Lundi 09 juillet :

4h00 : Le réveil est difficile ! Très difficile même, le duvet me retient prisonnier et le sommeil joue les prolongations. Je pense que certains connaissent ça presque tous les matins, notamment quelques membres féminins des Electrons Libres je crois …  .

Bref, je suis enfin sorti de la tente, direction le gymnase pour avaler un thé et un bout de gâteau sport et une banane qui en fait restera dans son enveloppe protectrice (ce matin ça ne passe pas) ! Il n’y a pas beaucoup de mouvements, les individuels ne partent que plus tard. Certains sont quand même présents, on commence à sentir la fatigue sur les visages et dans les gestes. Tout est moins fluide, le café à du mal à tomber dans le bol. Pourtant, les deux jours précédents, je n’avais détecté aucun signe de Parkinson chez mes concurrents…

4h45 : Petit briefing de la part de l’organisation qui nous indique de rester vigilant sur le départ puisque nous allons emprunter une grande partie de route et que la bifurcation sur la droite au  bout de 3 km ne doit pas être loupée…..

4h50 : Nous devons rejoindre la zone de départ en sortie de ville à 800 m. Le groupe s’y dirige tranquillement en marchant sauf…..moi !! Une envie pressante vient de s’inviter à la fête … Je rejoins le départ en trottinant et arrive juste pour le coup de sifflet.

5h00 : C’est parti mon kiki pour la dernière (16 km et 520 m D+). Bon ben… comment vous dire ? Il fait nuit (mais cela je m’y suis habitué et même pris goût : Remember les 1000 Marches de Poitiers). Plus sérieusement ! Nous attaquons d’entrée par une grosse montée, longue et de fort pourcentage. L’avantage de courir de nuit est, que vous êtes concentrés uniquement sur les dix prochains mètres où vont se poser vos sympathiques petits pieds et que vous suivez comme un c..  le mec devant vous (l’auteur veut probablement parler de con…ndlr). Vouai, mais voila, seulement 10 min après, mon cerveau reçoit une information capitale de la part de mon cœur, mes muscles et mes poumons ! Ca va beaucoup trop vite. Stop !!!! Et voilà je marche. Le coureur devant moi qui n’est autre que le relayeur de la première équipe me met une « mine » réglementaire, lui qui au départ m’avait dit « on fait la course ensemble ». Bref le mental lâche d’un coup. Plus d’envie…Allez ! Hop ! Une pensée positive, et ça repart doucement. En haut de cette difficulté je me retrouve seul à me dire « ne loupe pas la bifurcation à droite ». La voila, effectivement assez discrète en pleine nuit, c’est sur, certains vont la manquer (hypothèse confirmée à l’arrivée par trois concurrentes et un concurrent. Désolée mesdames…). Je m’élance dans la descente à bloc, la fin est assez technique avec un sentier étroit et une végétation dense. Les fougères et autres fleurs humides de la rosée matinale me fouettent les avant bras et le visage parfois ! Christophe, elle t’aurait plu celle la…Et me voilà revenu sur mon collègue, tout surpris de me voir. Nous passons un petit pont ou les équipiers sont là pour quelques encouragements et photos. « On finit ensemble me dit il !!». Réponse : « Ouais si tu veux mais les 10 km restants ne m’intéressent guère alors je vais voir si je peux suivre». En effet une ancienne voie ferrée en léger faux plat montant (1 à 2% max), avec la falaise à gauche et le ravin à droite. Bref au bout de 500 m il prend un rythme soutenu (13,5 km/h à ma montre Garmin), trop soutenu pour moi !! J’abdique, le moral retombe mais cette fois ne repartira pas…Je fini l’étape péniblement en me faisant violence à 10,5 km/h. A l’arrivée je suis deuxième avec 4 min de retard et seulement 2 d’avance sur le troisième. Voila ‘c’est fini pour moi sur une certaine déception au point de vue sportif.

Mais retour à l’équipe, Delphine, quand à elle gère parfaitement son relais et lance notre doyen Lulu dans une excellente position avec plus de 3 min d’avance sur les poursuivants.

10h20 : Nous attendons Lucien à Saint Jean du Gard, sous le pont ou se juge  l’arrivée finale. Le voilà qui franchi la ligne après 2h20 et 22 km d’effort. Sur le plan résultat, nous restons toujours deuxième et première équipe mixte. Nous attendons les copains du PEC en individuels qui se livrent une belle bataille depuis trois jours.

12h00 : Voila, tout le monde est là, sans gros bobos, avec une grosse fatigue physique certes, mais très vite oubliée après une bonne douche et par la bière pression qui se trouve devant nous !!!!!

Et là…. fin du suspens : « la bière est autorisée voir conseillée à la seule condition de bien s’hydrater (avec de l’eau…) avant ». Rien de bien compliqué !!!!

 

Pour conclure : Ce Grand Trail de Stevenson, nous aura permis de vivre une  belle aventure sportive et humaine ou une franche camaraderie s’est instaurée entre concurrents et organisateurs. Outre l’aspect compétition, la découverte de ces régions fut vraiment magnifique. Des anciens volcans du Velay, pour arriver à la chaleur du département du Gard et ses cigales, en passant par le massif schisteux et granitique des Cévennes. Je vous le confirme, splendide !!

 

 

Voilà, merci à ceux qui m’ont accompagné pour l’aventure, puis à Fred Touret et son équipe d’organisation, pour cette belle balade.

Humblement, j’espère aussi que ce petit récit vous aura donné l’envie de tenter un jour l’aventure.

 JULIEN

1ère équipe mixte en 16h25’45’’ et 2ème au général